La psychologie de la santé

La psychologie de la santé pourrait être présentée comme une branche de la psychologie, comme il existe des spécialités en médecine. Largement diffusée en France par Marilou Bruchon-Schweitzer, cette discipline entretien une relation particulière avec la médecine. En 1994, Bruchon-Schweitzer la définissait comme l’étude des troubles psychosociaux pouvant jouer un rôle dans l’apparition des maladies et pouvant accélérer ou ralentir leur évolution.

En lisant cette définition, vous vous demandez peut-être quel est l’intérêt de rencontrer un psychologue de la santé si l’on n’est pas malade. En réalité, la psychologie de la santé constitue plutôt une manière particulière d’appréhender le monde. Dans sa compréhension de la santé elle intègre à la fois des aspects sociaux (politiques de santé, statut économique), psychologiques (personnalité), comportementaux (consommation de substances, sport) mais aussi relatif aux croyances propres à chaque personne. C’est en prenant en compte chacune de ces dimensions que nous pouvons comprendre comment une personne va plus ou moins s’adapter à une situation. Aujourd’hui par exemple, nous savons que le statut économique est associé avec le fait de développer ou non certains troubles mentaux, et c’est sur la base de ces connaissances que s’orientent les décisions de santé publique.

Aujourd’hui, la psychologie de la santé ne s’intéresse donc plus seulement au rapport à la maladie mais intervient dans différents champs :

  • La vie de tous les jours (deuil, addictions, stress)
  • Le monde du travail (qualité de vie au travail, burnout)
  • La santé physique (vivre avec la maladie, adopter de nouveaux comportements)
  • La santé psychologique (anxiété, troubles du sommeil, dépression, troubles de la concentration)
  • L’accompagnement dans la fin de vie (vieillir, aider les proches qui accompagnent)
  • La prévention et la promotion de la santé (comment favoriser l’adoption de comportements santé)

Dans le contexte de la Covid-19, la psychologie de la santé a pu jouer un rôle particulier pour comprendre comment les personnes adoptaient ou non certains comportements de santé (lavage de main, port du masque) et pourquoi, comment elles vivaient la crise sanitaire (augmentation de la détresse psychologique) et comment cela pouvait impacter leur mode de vie (augmentation des consommations de substances et de nourriture). Les professionnels de santé ont pu être observés plus particulièrement dans leur rapport au travail (surcharge de travail, augmentation du stress, risques professionnels).

Avec cette paire de lunettes que m’offre la psychologie de la santé, j’ai un regard particulier sur les problématiques de la vie de tous les jours que vous pouvez rencontrer. La maladie fait partie de la vie, mais plein d’autres choses peuvent également générer du stress, et la question sera bien souvent d’apprendre à mettre des choses en place pour y faire face.

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